ZAMA de Lucrecia Martel (2018)


A la fin du XVIIIe siècle, Don Diego de Zama, un fonctionnaire espagnol profondément isolé dans la campagne argentine, s’ennuie. Loin de tout, de sa famille, de ses enfants, de la civilisation, de sa mutation et d’un but dans la vie. L’ennui rôde et happe les conquistadors, qui prétendent plus leur vie qu’ils ne peuvent l’occuper. La colonisation perd alors tout son sens, embourbé dans la chaleur et l’attente.
Après 10 ans d’absence, Lucrecia Martel revient avec brio. On retrouve ses thématiques, bien sûr, mais aussi son ton, entre l’ironie et l’absurde. Le tout est mâtiné d’un surréalisme qui embaume ces hommes d’une couche d’incompréhension. Avec des paysages et une photographie magnifiques, Zama est une fresque désespérée et presque irréelle de la colonisation, grossissant jusqu’à rompre ces hommes en quête de sens, en passe de devenir inhumains. Un grand film, instantanément classique.

Où le voir :
👁 VOD : https://vod-store.shellac-altern.org/vod/zama.html
💿 DVD : https://www.shellac-altern.org/films/493

Le film représente des scènes violentes.